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Mes doigts, crispés, ne pouvaient plus se refermer sur ma paume, désormais offerte à l’emprise intangible ; et je contemplais avec terreur cette main, qui semblait m’appartenir encore, mais qui répondait pourtant à une autre réalité que je ne me représentais pas.
Ma nuque supportait comme un poids infime mais paralysant, m’obligeant à fixer, stupéfait, les mouvements répétitifs de mon pouce engourdi.
Pourquoi ce spectacle terrifiant avait-il à mes yeux du sens ? Pourquoi ces sensations m’étaient-elles familières ? Pourquoi ressentais-je constamment comme une chaleur absente au creux de mes mains ?
Autour de moi il n’y avait rien, cependant ça me manquait encore
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